Lundi c'est frites et rôti.
Merci, je vais bien.
Ma Directrice m'a félicité vendredi. Voilà de quoi partir en week-end le sourire aux lèvres.
Elle m'a dit que j'avais vraiment bien évolué depuis un an et que j'avais un très bon contact avec les résidents et comme cela n'était pas évident, elle m'en félicitait.
La réussite professionnelle est un excellent palliatif pour les célibataires.
Presque mieux qu'un orgasme dis donc.
Bah oui parce que j'ai eu une grosse phase déprime ces derniers temps: les gens me décevaient.
Finalement parfois les choses sont toutes simples: il suffit de moins voir ceux qui nous déçoivent pour aller mieux.
Bien sûr, c'est aussi un peu de ma faute, je suis beaucoup trop exigeante.
Mais je ne crois pas que ce soit un mal au final.
Et puis comment pourrai-je être autrement avec mon passé sentimental hein?
Si je n'étais pas exigeante aujourd'hui, je serai suicidaire.
(et de ce côté là c'est bon, hein, j'ai déjà donné)
Lors de cette petite phase je-décroche-pas-mon-tel-vous-êtes-tous-des-cons Meilleure amie m'avait envoyé: "Tu sais Coton tige, il ne faut pas aimer les gens pour ce qu'ils t'apportent mais pour ce qu'ils sont".
J'avais trouvé ça très juste sur le moment.
Et puis après mûre réflexion et suite aux propos de quelqu'un de bien intentionné je me suis rendue compte que c'était tout simplement absolument pas réaliste.
(à méditer)
J'essaie donc de vivre avec plus de légèreté.
Il faut savoir que je suis la reine des prises de tête inutiles. Je me pose toujours 36000 questions, j'essaie toujours de me remettre en cause et de m'améliorer, ce qui n'est pas un mal en soi, mais à la longue c'est épuisant. Et s'auto-épuiser c'est le comble de l'égocentrisme.
Parce qu'à trop réfléchir, à trop analyser les chose, on passe parfois à côté de l'essentiel.
Moi je suis du genre à dramatiser les plus infimes problèmes. Je me rend malade pour des broutilles.
C'est ma nature. Je suis exigeante, chiante, perfectionniste, mais je me soigne.
Tiens d'ailleurs je me suis découvert un nouveau défaut: je suis lunatique.
Il faut du temps pour reconnaitre un défaut. Il faut doucement se faire à l'idée que cet affreux-trait-de-caractère-là se rajoute à une liste déjà longue.
Il faut du temps pour s'approprier un nouveau défaut et petit à petit, l'accepter.
Oui je suis lunatique.
Et excessive.
Ce qui n'arrange rien.
Par exemple s'il fait beau, je peux sautiller de bonheur et avoir des étoiles plein les yeux.
En revanche si par malheur je découvre un bouton sur mon visage, je suis instantanément de mauvais poil.
J'ai cette formidable capacité de pouvoir passer d'un moment de tristesse infinie à un instant de joie intense.
Etre lunatique ça a du bon.
(ou comment transformer un nouveau défaut en qualité)
Mon week-end? Il fut bon.
J'ai annulé une soirée avec l'Ami Chanteur vendredi soir. L'Ami Chanteur est chouette, mais il a tendance a un peu trop vouloir me sauter.
J'ai donc passé une soirée Miel Pops, seule, chez moi.
Mon ex psy avait raison. Peu à peu on n'a plus peur de la solitude. Voire même on la recherche.
J'ai eu Jeannot au téléphone aussi.
Jeannot (mon ex qui m'a traumatisé) a déménagé dans ma ville.
Il n'allait pas très fort vendredi.
Lors du déménagement il a fait tombé sa machine à laver dans l'escalier.
C'est ballot.
Il m'appelait d'une laverie, dépité.
Sa nana, La Grosse Dinde de la Farce, ne lui avait pas donné de nouvelles depuis une semaine.
Si bien que Jeannot voyait la fin de leur merveilleuse histoire d'amour approcher.
(il l'a trompé à peu près 6 fois)
Et moi je l'ai rassuré.
Les gens ne me comprennent pas. Pourquoi je n'en veux pas à Jeannot?
Tout simplement parce que Jeannot avait juste cessé de m'aimer.
Est-ce une raison pour le haïr?
(Bien évidemment)
Mais comme je suis une nana formidable, je passe outre.
Je ne veux pas qu'il soit malheureux parce que son malheur ne m'apporterait rien.
Aussi manipulateur que Jeannot puisse être, il n'en reste pas moins l'ex Homme de Ma Vie.
...
Samedi j'ai dépensé beaucoup trop d'argent en shopping.
Je suis dans une grosse phase de fièvre acheteuse.
Le célibat me rend infiniment dépensière.
J'ai jamais acheté autant de petites culottes H&M.
ça c'est bien un truc de célibataire d'ailleurs. Je ne m'achète JAMAIS de sous-vêtements d'habitude.
Pour la bonne raison que je m'en fou.
Je suis plus culotte en coton que string, et je tourne avec deux soutifs et demi depuis beaucoup trop longtemps.
Mais depuis La Grande Ère du Célibat je ne fais que dépenser sans compter en sous-vêtements inutiles qu'aucun Mâle Testiculé ne verra.
...ça doit être ça prendre soin de soi.
Samedi soir je suis allée à l'anniversaire de la Rouquine, armée d'une mini-micro-jupe fraîchement achetée.
Très Agréable Surprise cette petite soirée.
Un joli buffet, des gens sympathiques, une Rouquine fort agréable, avenante, douce et drôle.
J'étais accompagnée d'un Presque Copain magnifique dans sa chemise saumon que je lui ai forcé à mettre.
J'ai revu Gauthier et rencontré la Fameuse Nina (des vingtenaires).
Charmante soirée, charmants blogueurs.
J'ai fini la soirée vautrée sur le lit de Presque Copain à bouffer des pizzas au fromage en lui demandant: "dis ça fait pas grossir les pizzas hein?"
Et lui, rassurant: "pas du tout, c'est une pizza amaigrissante j't'ai dis."
Et oui, parfois les Hommes sont formidables.
Dimanche nous avons fait la tournée des MacDo.
Oui, oui.
10 ans que je n'ai pas bouffé dans un fast-food, j'y ai bossé certes, mais manger, dieu du ciel, surtout pas.
J'aime beaucoup trop la bouffe pour ça.
Mais ça doit être à cause des carottes crues que je me suis enfilée sans limite samedi soir chez Larouquine.
Le lendemain mon estomac, déboussolé, à réclamé sa dose de gras.
Et nous avons donc silloné le Val D'Oise afin de comparer les frites du Quick et celles du Macdo.
Verdict, bouffez Quick mes enfants.
Bon bon bon. A part ça mercredi soir je m'en vais me faire un petit week-end dans une ferme dans le Poitou, lieu mythique où j'ai mes plus beaux souvenirs d'enfance.
Je vais vraiment bien.
Pourvu que ça dure.