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Le blog du coton tige
14 juin 2006

Mercredi c'est gratin Dauphinois.

Hier soir j'avais pas un moral d'enfer.

Lors d'une conversation téléphonique avec Presque Copain nous abordons l'épineuse question de sa soirée foot. Je le vanne deux-trois fois sur le sujet, puis je lui dis en passant que Jeannot aussi est fan de foot (je l'avais eu par texto précédemment).

De là s'ensuit une énorme embrouille.

Presque Copain ne veut pas que je parle de Jeannot (ce qui ne m'arrive pas tous les quatres matins non plus) au vu de ce qui m'est arrivé d'une part et surtout du fait qu'il n'y a pas si longtemps je recouchais avec lui.

Certes je peux comprendre que d'entendre parler de Jeannot ne le fasse pas sauter de joie. Mais dans la mesure où je ne le fais que rarement, je pense qu'il pourrait l'accepter. Surtout, encore une fois, que notre relation est basée sur la confiance.

Bref, de là Presque Copain me hurle dessus en vociférant que peu de mecs accepteraient que je fréquente encore Jeannot, et que je devrais m'estimer heureuse de le revoir.

HEIN??? ça va pas bien ou quoi????

Je ne suis pas de ces filles à qui le mec peut interdire quoi que ce soit.

Je suis LIBRE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

ça m'a rendue hystérique.
Je fais et dis ce que je veux et bien évidemment je vois qui je veux dans la mesure où je ne manque de respect à personne.

Bref PERSONNE n'a le droit d'entraver ma liberté.

Je revois Jeannot parce qu'il a été très important pour moi.
Est-ce bien? Est-ce mal?
Personne n'est à même d'en juger.

M'empêcher de parler de Jeannot c'est comme nier ce que j'ai vécu.

Evidemment je sélectionne ce que je dis, je ménage Presque Copain, j'en dis beaucoup plus à ma meilleure amie.

Après notre engueulade monumentale j'ai un peu médité sur tout ça, affalée sur mon lit, les yeux dans le vague.

Je scotchais sur mon portable qui affichait sereinement: 00h53, Mer 14 Juin.

Et puis ça m'est revenu dans la gueule comme un boomerang.

14 Juin, 14 Juin, ah merde.

Aujourd'hui il y a deux ans j'avalais tellement de médocs que j'en avais la bouche qui tombait, les yeux exhorbités et des tremblements incessants.

C'est fou la mémoire des dates.
C'est sûrement pas un hasard que cette engueulade tombe pile ce jour là.
Le corps garde en mémoire les faits marquants.
C'est aussi un 14 Juin 1999 que j'ai quitté le foyer familial.

Le 14 Juin 2004 c'était le début non pas de ma dépression, mais de l'hospitalisation.

Sur mon agenda de l'époque ya marqué SAMU puis le nom de l'hôpital où le service des urgences m'a transféré.

Hier soir dans mon lit je me suis rappelé à quel point j'avais eu mal.

A quel point mon amour pour Jeannot m'avait bousillé.

La souffrance ne se quantifie pas.

Aujourd'hui si je suis encore là c'est uniquement parce que j'ai oublié combien j'avais aimé, puis combien j'avais morflé.

Alors j'ai fait part de mon angoisse à Jeannot par texto.

Aucun soutien.
Il s'en fout.

Je lui ai alors renvoyé:

"Comment ai-je pu avoir la bêtise de croire que t'allais me remonter le moral toi qui n'était déjà pas capable de le faire à l'époque où tu étais censé être amoureux de moi?"

Ce à quoi il a répondu (textuellement, avec les fautes):

"Mais ouais biensure. J'ai un orale à 9h à caen. Ne me culpabilise pas stp."

...

Trois semaines d'HP.

Des tonnes de médocs ingurgités.

Dix kilos de perdus.

Des litres de larmes.

C'est beau l'amour.

Et vous savez qui m'a remonté le moral en ce joli 14 Juin?

Presque Copain est un être formidable et je suis une peste.

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Commentaires
T
Aïe, il me semble que des souvenirs affluent à ta lecture.Je suis passée par cet amour qui te flingue avec l'envie que tout s'arrête quand ça s'arrête !<br /> G gardé d contacts trés proches avec cet ex et c'est à prendre ou à laisser...<br /> Seul différence: Cet ex reconnait ses torts et moi les miens et on peut en parler librement sans se mentir ce qui nous rapproche.<br /> Garde confiance en toi , mais n'écarte pas celui qui tente de s'approcher, tu le regretterais aprés ma belle.
C
Tu sais quoi, ca me rappelle beaucoup quelqu'un: moi.<br /> Sans vouloir te faire la morale ou quoi que ce soit, moi je te conseillerais de couper les ponts.<br /> J'ai eu mon Jeannot à moi, j'en ai bavé pendant deux ans à faire n'importe quoi, et aujourd'hui, je peux dire que même si j'ai encore des pincements au coeur, parce que merde, j'ai jamais autant, douloureusement aimé quelqu'un, je ne regrette pas que ce soit bien fini, et je m'interdis de le voir, parce que tant que je le voyais, je progressais pas, et je m'interdisais du coup le fait d'être heureuse avec quelqu'un.<br /> <br /> Bien sûr, il me manque parfois. Il me connaît à mort, il peut me reconforter vite fait, mais il me donnera jamais ce dont j'ai vraiment besoin.<br /> <br /> Mon copain (qui lui, me rend vraiment heureuse, et me soutient, et m'aime vraiment comme je suis) est incroyablement jaloux de mon Jeannot à moi, et je le comprends, parce que à demis-mots, il a compris ce qu'il représentait pour moi.<br /> <br /> Alors dis toi que si presque copain est si jaloux, c'est qu'il tient à toi...non?<br /> Ne t'accroche plus à Jeannot.<br /> Enfin, c'est mon humble avis.
A
Salut Rouquine,<br /> enfin on dialogue un peu, dommage c'est sur le blog d'une autre, heureusement qu'elle est pas jalouse ;-)<br /> J'insiste pour dire que je ne juge pas, c'est juste que j'ai l'impression qu'elle ne va pas au fond des questions qu'elle se pose...<br /> La passion perturbe certes, mais elle motive parfois aussi. Personnellement, j'ai plus de 8 ans de passion derrière moi, ca fluctue mais elle est toujours là...
L
Alatriste:<br /> Je ne connais pas presque copain, je l'ai juste vu. Et il est clairement ce qu'elle dit qu'il est, sincèrement.<br /> Elle est parfaitement lucide sur leur relation, d'aillerus ca parait évident quand on sait qu'il n'y a pas de passion qui vient tout perturber..
M
putain alatriste tu m ouvres les yeux
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