Mercredi c'est poule-au-riz.
Aujourd'hui je me suis levée à 8h45. C'est étonnant d'ailleurs car d'habitude je me lève à 8h50 voire même 8h55. Bien sûr je m'étais réveillée à 8h puis 8h30. J'ai cette sale manie de mettre mon réveil trois fois et de me lever à la quatrième sonnerie. Comme ça je suis préparée psychologiquement au fait de me lever. Car il faut que tu le saches tout-petit-ami-virtuel, c'est une torture de m'arracher de mon lit.
Ensuite 50 minutes de transport. J'écoute mon mp3 et somnole. Je hais les gens le matin. Je hais les personnes qui s'affalent à moitié sur moi quand ils s'assoient. Je hais les gens qui me regardent. Je hais les gens qui me dévisagent car depuis peu j'ai qu'une peur: c'est que l'un d'eux me saute dessus en hurlant "coton tige!!!!" (tout-petit-amis-virtuels faites gaffe je prend la grosse tête)
Le matin dans le métro je regarde le sol en me disant "vendredi soir tu regarderas le même morceau de sol et ce moment sera merveilleux car ce sera le weekend".
Vous avez remarqué comme j'aime le weekend, vous avez vu mon enthousiasme du vendredi soir, pour moi le weekend c'est les vacances, le sacré, la liberté. Voilà un petit bonheur que j'apprécie démesurément.
Le matin quand Barry White arrive dans mes oreilles je peux même esquisser un sourire, et ça le matin, ça relève de l'exploit, crois-moi.
J'arrive ensuite au boulot à demi-gelée car quand je sors de la bouche de métro je suis prise dans un formidable courant d'air qui me décoiffe, m'enfin rien de grave hein. (exact tout-petit-ami-virtuel! je vois que tu suis bien: je ne me coiffe jamais)
Ce matin la pharmacie indiquait 8 degrés. J'arrive au boulot et je clique sur ma boîte mail. Ensuite je suis interrompue par 12000 coups de fil.
A 11h je suis allée en promenade avec quelques résidents. Voilà encore un petit moment de bonheur. On achète des fruits chez le primeur, le journal au kiosque, les timbres chez le buraliste... et toi tout-petit-ami-virtuel tu aurai mis dix minutes à faire tout ça. Mais nous on va mettre une heure. Et c'est tant mieux. Prendre le temps de savourer l'instant.
Ce midi il y avait Pintade et Frites. Bof bof. J'ai rendue 3 cigarettes à ma collègue bizarre.
Après je suis passée au restaurant annoncer l'activité de l'après midi.
Quand j'arrive Monsieur Lubrique-qui-pèle crie toujours: "Ah voilà enfin la plus belle!" Il me dit ça tous les jours, et tous les jours je le remercie comme si j'étais très étonnée et très flattée. Ensuite je vois mon préféré, Monsieur Râleur-qui-sent-pas-bon, et je lui fais des blagues. Quand il me demande pour la cinquième fois où se déroulera l'activité de l'après midi je lui répond sérieusement " bah sur le toit !!!" et là il rit. Et j'adore le faire rire.
Ensuite je remonte dans mon bureau, je papote avec la psy à propos de certains résidents, puis je prépare mon activité.
Baccalauréat cet après midi. Je les secoue pour qu'ils fassent marcher leur mémoire, on raconte des anecdotes, les miennes, les leurs. Je les ai fais marrer cet aprèm parce que je ne connaissais pas les "topinambours". Maintenant je sais. Ensuite Monsieur Formidablement Gentil m'offre un bonbon à la fraise. "Pour ma voix" dit-il.
Enfin un qui se rend compte que je hurle comme une demeurée pendant 1h30.
Après je retourne dans mon bureau et je bosse sur le journal de la maison de retraite.
A 18h je file chez ma psy et après je vais au restau avec Maake, une blogueuse.
Non non, t'as rien loupé tu peux relire.
Rien de drôle, rien d'original, rien d'épatant, juste mon quotidien.