Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog du coton tige
28 septembre 2005

Le carnet vert

Je feuillette mon petit carnet vert, toujours présent dans le bordel de mon sac, j'ai beaucoup de cahiers chez moi que j'ai noirci au fil des années, mais parfois l'envie d'écrire me prend dans le métro, dans un café, dans un magasin, dans la rue... et pour ne pas perdre ces petites pensées fugaces et précieuses j'ai investi dans un carnet vert. Aujourd'hui je relis ces mots, quelques phrases parsemées, les miennes ou celles des autres, issues de mon humeur ou des textos de mes amis... Tous ces mots n'ont pas de sens ensemble, ce sont des bouts de vie, la mienne, ils sont tout à fait tristes puis exaltés, des bribes de phrases éparpillées que mon carnet a ramassé... je replonge dedant avec nostalgie et vous en fait part...

Mon ami Râleur m'avait envoyé ça le 20 décembre 2004: "Mon auteur préféré dit que l'humanité a deux grandes faiblesses: la dépendance et l'idéalisation; j'adhère à cette idée, avancer libre c'est s'affranchir de ces deux concepts, on y arrive plus ou moins. Une vie de dépendance à ses amis, à la clope, aux médicaments, à son conjoint, à son travail... c'est une cage infernale que l'on se construit soi-même et penser que l'être parfait vient un jour nous en sortir est illusion. Aie le courage, la vie vaut le coup."

Le 30 décembre 2004 j'ai écris: "Je lui ai envoyé: joyeux noël jeannot, je pense à toi, tu me manques. Aucune réponse. Il doit me haïr. Je me suis fait virée de mon boulot à force  d'arrêts maladie à répétition. Encore un échec. Puis j'ai refait une TS. Je suis ridicule. Je vais peut être me refaire hospitalisée. Je sais pas si j'en ai besoin, ni envie. Je n'aime pas ce monde. Pourtant je sais que c'est en m'y intégrant que je serai heureuse. La marginalité n'est pas une solution. Je n'aime pas les couples ridicules qui m'entourent. Je veux de la force, je veux vibrer comme avec Jeannot. Après tout peut être que j'étais la seule à ressentir ça. Peut être qu'il ne vibrait pas lui. Je vais pleurer."

J'ai envoyé à Jeannot le 2 Janvier 2005: "Je ne veux pas qu'on me touche, je ne veux que toi dans mon corps, mon coeur, ma bouche, et ma tête. Je veux te lécher jusqu'à ce que jouissance s'ensuive. Mon sexe n'a pas oublié le tien, je voudrai que tu me regardes comme personne ne sait me regarder. C'est bien à toi que je pense lorsque je me caresse. Je voudrai une nuit avec toi."

J'ai écrit le 4 janvier 2005: "2005. Bon. Il faudrait que j'admette avoir perdu jeannot. Me voilà encore une fois, un dimanche soir, à 23 heures, dehors, après avoir sonné pendant un quart d'heures chez lui, sans résultat. Prévisible. Ridicule. Je suis déçue du genre humain, de la vie, de notre société, et surtout de l'amour. Quelle farce. "

Ma meilleure amie m'a envoyé ça le 28 février 2005:" On se motive concombre et haricots, on perds des kilos... Pommes et kiwi on minci... Alors pas de lait entier au petit déjeuner... Et encore moins de de pain-beurre c'est mauvais pour le coeur. C'est la comptine du régime!" adorable texto, adorable fille...nous avions décrété une alerte aux kilos accumulés à noël et avions entamé un régime sérieux: le premier et dernier jusqu'ici.

J'ai écrit le 1er juin 2005: "Dans le 16ème les boulangeries ressemblent à des musées, les gens valident tous leur Passe Navigo dans le bus, et les crèmes de jour en pharmacie sont deux fois plus chères qu'ailleurs. Dans le 16ème les commerçants vous font cadeau des 5 centimes manquant quand vous n'avez pas l'appoint, les gens ne portent jamais de sacs à dos, et les enfants jettent les papiers dans les poubelles. Dans le 16ème les éboueurs sont blancs, les salons de coiffure sont plus nombreux que les pigeons, et les épiceries s'appellent des primeurs."

Le 7 juin 2005 j'ai écris: "Quand je regarde dans la poubelle de cuisine de la mère de "presque copain", je me dis que je veux être femme eu foyer. Tout cet ordre, jusque dans la disposition des ordures dans la poubelle! Avoir le temps de bien ranger les détritus, y penser, le faire avec soin... Elle doit être libre. Je ne veux pas m'user au boulot. Je ne veux pas y laisser ma santé ni mon moral."

Mais j'ai écris le 21 septembre 2005: "on est plus heureux dans le bordel que dans un appart aseptisé."

Enfin le 11 août 2005 j'ai écris: " Quelqun s'est suicidé à la station Gaité. Ironie du sort ou choix cynique? Moi aussi il y a un an, je voulais ardemment mourir. Et puis le temps passe, et il effface les souvenirs, on oublie combien on aimé... tout comme on oubliera combien on a souffert. La mémoire a ça de bon, si je n'avais pas oublié je n'aurai pas pu continuer à vivre."

Charmant petit carnet vert...

Publicité
Commentaires
S
Le seul truc de vibrant chez moi c'est Big Jim.<br /> <br /> Pardon.
P
Merci pour cette précision Guillaume.<br /> Alors en fait, quand je parlais d'intuition, c'est pas complètement vrai. Disons que j'ai lu l'Ultime Secret et donc effectivement, j'avais déjà l'approche de Werber là dessus. <br /> Bon et puis par ailleurs, je pratique les arts martiaux, je suis donc assez sensible à ce genre de vision "new age" (entre guillemets parceque ce qualificatif est un peu réducteur) et aussi aux rapports qui existent entre la vision matéraliste de notre culture et la vision ondulatoire de la philosophie Bouddhiste et finalement à la dualité onde/corpuscule de la physique.<br /> Bref, tout ça pour dire que c'était pas complètement une intuition ;-)<br /> http://coprolithe.canalblog.com/
G
Peter, non seulement ce que tu as dit est très clair mais en plus ton intuition a vu juste. Des disciplines comme la physique quantique ou le Reiki le corroborent.<br /> Notre corps est constitué d'atomes, de protons, de neutrons etc... Ces atomes possèdent tous un spin qui leur est propre. Une vitesse de rotation ou de VIBRATION, quoi. Les êtres humains ont à peu près tous la même fréquence vibratoire puisque ils sont constitués des mêmes éléments moléculaires. En période d'intense méditation, certains moines bouddhistes arrivent, quant à eux, à modifier leur fréquence vibratoire à 8 Hertz. Et tiens, ô surprise, lorsqu'on est amoureux ou qu'on atteint l'orgasme, des études ont montré que notre fréquence vibratoire se modifie pour tendre vers les.... 8 Hertz (Bernard Werber en parle dans son bouquin "L'ultime secret").<br /> M'est avis que cela expique, en partie, pourquoi on tombe amoureux de certains êtres et pas d'autres : c'est comme si, en quelque sorte, on accorde ses violons avec cet autre.
P
J'ai failli verser ma larme...<br /> Certains de tes textes sont boulversants. Je n'aime pas sentir la souffrance des gens. Euh, à priori comme beaucoup de monde... c'est un peu débile ce que j'écris... mais quand même. <br /> Il m'est déjà arrivé d'être malheureux, mais jamais comme tu l'as été. Et je pense qu'il y a quelque chose de vrai à la fois quand tu parles de vibration et de dépendance. Attention hein, rien de rationnel dans ce que j'écris, c'est seulement une façon (ma façon) de voir la vie. Je crois que l'on vibre tous. Certains plus que d'autres. Ceux qui vibrent fort en font partager les autres et parfois, ceux-ci s'accordent et en profitent. ça leur apporte du bien être et ça crée de la dépendance !<br /> Et puis quand ça s'arrête, on se rend compte qu'on ne vibre pas sur sa propre longueur d'onde et on est en manque. D'où l'absolue nécessité de vibrer soi même en tant qu'être et de bannir toute forme de dépendance... peut être comme tu le fais aujourd'hui. Mais finalement, le plus dur, c'est d'aimer sans vibrer sur la même longueur d'onde que l'autre ... (le seul moment où ça se fait étant pendant l'ogasme ;-) <br /> ça veut dire, aimer l'autre en tant qu'être et s'aimer soi aussi sur un pied d'égalité. Accorder du temps à l'autre, au couple, mais aussi à soi. Exister en tant qu'individu et non pas à travers l'autre... C'est le seul moyen de construire et de garder l'équilibre.<br /> <br /> C'est pas très clair ce que j'écris d'abord, c'est difficile parceque c'est la première fois que je formalise cette intuition et ensuite parceque ce matin j'ai la tête dans le fond des fesses... <br /> <br /> http://coprolithe.canalblog.com/
G
Et ben voilà, c'est encore moi (de chez salopette);-)<br /> Tes textes sont très beaux, coton tige. J'aime particulièrement celui du 2 janvier.<br /> A moi de te citer un bouquin que je suis en train de lire. Il s'agit d'une phrase prononcée par Svami Prajnanpad (grand psychanalyste -entre autres- indien) et rapportée par Sumangal Prakash dans "L'expérience de l'unité". C'est applicable à toute relation (amicale ou amoureuse).<br /> " Pourquoi ne m'aime-t-il pas ? Maintenant, je le lui reproche, parce que j'ai cru qu'il allait de soi qu'il me rendrait l'affection que je lui avais donnée. J'attendais cela de lui. Maintenant il n'a pas agi selon mon attente, n'est-ce pas ? N'est-ce pas un fait qu'il n'a pas agi ainsi ? C'est un fait. Il n'a pas fait ce que je désirais. Mais quelle était la cause réelle de ma déception ? Seule l'attente que j'avais, qu'il me rende mon affection. Il aurait dû le faire. Mais le souhait "il aurait dû", était seulement en moi, tandis que la cause de ma frustration était quelque part à l'extérieur de moi. Qu'est-ce que cela signifie ? Venons-en maintenant au principe : Toute réaction émotionnelle a sa racine en moi et c'est moi seul qui suis responsable de toutes ces réactions émotionnelles et non pas l'extérieur."<br /> Pour tes futures relations (amoureuses ou pas ;-), n'oublie pas que dans la vie celui qui donne est l'adulte et celui qui mendie est l'enfant.<br /> Salut.
Publicité