Heureuse!
Je suis heureuse à en faire péter les vitres. Voilà ma nouvelle expression. (j'ai passé un an à dire à qui voulait l'entendre que j'étais triste comme une sardine -et dieu sait combien les sardines sont tristes-)
J'ai passé un weekend magnifique.
Je suis partie à Lyon chez ma copine Clem (petite, blonde, sérieuse, DESS RH), accompagnée d'Olala (petite, châtain, timide, Hôtesse) et de Meilleure Amie (grande, brune, délurée, Humanitaire).
Incroyable weekend.
Pourquoi nous encombrons nous d'Hommes dans notre vie? (pour trouver des sujets de conversations)
Vendredi soir: découverte de la petite maison de Clem: une merveille. Petite maison 1930, avec jardin, banc en pierre, arbres et buissons, voute à l'entrée avec rosier grimpant.
L'intérieur:rien d'aseptisé,un trois pièces, une odeur de canelle, rien de neuf et clinquant, un nid chaleureux et personnalisé, sur la droite: un salon ambiance feutrée un peu indienne, pièce principale au centre dans les verts clairs, deux tortues, un mini bar, un lave-vaisselle (mon rêve), à gauche la chambre, une immense fenêtre, un mobilier intimiste, un hymne au bonheur, et enfin une salle de bain comme à la campagne, une pièce à vivre qui ne sent pas l'ajax, des corbeilles un partout débordant de produits de beauté, des serviettes qui sentent bon la lessive...
On ne peut pas être malheureux dans cette maison, c'est un appel à l'amour. (et pourtant... Clem à quitter paris pour Mufle, ils ont emménagé ensemble dans cette ravissante maisonnette et il l'a plaqué.)
JE VEUX CETTE MAISON.
(450 euros de loyer. J'ai envie de pleurer.)
Bref, vendredi soir on a refait le monde, tourné en dérision la gente masculine et bu du thé.
Oh mon dieu je ne vous ai pas dis l'ESSENTIEL de mon weekend!!!!!! Vendredi, quand on était sur la route, j'ai reçu un texto de... JEANNOT (voir le post du même nom pour comprendre) me demandant si ma vie me convenait (j'en conclu que la sienne non) ce à quoi j'ai répondu qu'il me manque l'Amour, le Sexe et l'Argent. (mais je ne lui ai pas dis combien j'étais heureuse pourtant...) et là, grosso modo, il me répond qu'il n'est pas satisfait sexuellement... ce à quoi je joue l'idiote et lui répond "heureusement qu'on a nos mains!"
Samedi matin: couchées 6 heures, réveillées 11 heures grâce à... Jeannot qui m'appelle cette fois-ci carrément pour savoir si c'est moi qui le harcèle sur son fixe... (il se fout de moi). S'ensuit 45 minutes de conversation...conclusion synthétique: il veut me revoir et éventuellement me sauter, car sa nana ne le satisfait plus.
Comment dire... je suis ravie! Mais il y a 8 mois je me serai coupé un bras pour que ça arrive... Alors nous allons probablement nous revoir certes, mais IL EST HORS DE QUESTION QUE JE RECOUCHE AVEC LUI (même si j'en ai très envie) PARCE QUE JE SUIS AVEC "presque copain" qui me rend HEUREUSE et je ne foutrai pas mon bonheur en l'air pour une nuit de baise. Pourtant Jeannot ça n'est pas un simple ex bon au lit , c'est L'EX HOMME DE MA VIE, celui pour qui j'ai voulu mourir. Alors la tentation sera grande....Mais je vais lui montré ce qu'il a perdu, la nana formidable que je suis, et il va en bouffer ses chaussetttes le monstre.
Revenons-en à mon fabulous weekend: samedi balade à Lyon, cathédrale de Fouvière, boutique, crèpes et salon de thé, le soir restau gastronomique, et pub Bodega. (c'est définitif je hais les boîtes. 2 heures dans un pub avec noir désir et U2 ok, 5 heures dans une boîte avec des musiques probablement à la mode mais que je n'ai jamais entendu: non) Mais surtout les blaireaux... ceux qui te matent pendant deux heures non stop, ceux qui t'offrent un verre, une clope, dans le but de t'amadouer, qui dansent le plus près de toi possible, qui se frottent, les lourds, les moches, ceux qui puent, ceux qui se la racontent, je les hais. Tous. Je hais les hommes en boîtes, je hais leurs avances, je hais leur désir pour moi, je hais leur regard qui me déshabille, je hais leur saleté.
Je hais les boîtes.
Se trémousser avec ses copines sur des talons qui font un mal de chien, enfiler son plus beau string, son soutif rembourré, se farder comme un camion volé, tout ça pour se dandiner dans une pièce trop petite, surchauffée, fumer des clopes qu'on n'apprécie pas, regarder ses copines et ne pas pouvoir se parler parce qu'on ne s'entend pas, faire son show (regarder comme je bouge bien mes fesses), boire un verre dégueulasse à 15 euros, se sentir incroyablement seul, tout le monde est seul, danser en boîte tout seul et ne pas parler avec ses potes. Quel non-sens.
Je hais les boîtes.
C'est tout sauf la vie.
Bref, bref, bref: retour de boîte et on refait le monde jusqu'à 5 heures. J'adore mes amies, j'adore leur différences, j'adore notre relation, j'adore leur défauts, leur faiblesses, leurs atouts, leurs blagues, nos coups de gueules, nos doutes. Parfois quand je regarde Meilleure Amie parler, j'ai envie de la serrer dans mes bras. Mais je ne le fais pas. Je ne le ferai jamais. Sauf si sa mère meurre, ou si elle se fait plaquer, ou si elle est bourrée et qu'elle me demande si les bébés qu'elle a avorté ils sont heureux dans le ciel.
Alors seulement je la prend dans mes bras, je fais des bisous dans ses cheveux noirs et je lui raconte l'histoire des petits anges dans le ciel, celle des bébés avortés qui s'éclatent avec les nuages. Elle l'a connait par coeur cette histoire et je sais qu'elle fait semblant d'y croire, et moi j'adore lui raconter. Après elle me fait jurer 50 fois de suite que je serai sa meilleure amie jusqu'à sa mort. Je promet. Et j'espère.
Enfin dimanche, petit dèj, puis retour sur paris. Olala m'a dit qu'après un tel weekend elle se sentait "vivante", j'en ai rosis de fierté (c'est moi qui ai organisé ce weekend, et elle est pas bien en ce moment Olala, presque deux ans qu'elle est célibataire).
En arrivant le soir "presque copain" m'attendait avec impatience, c'est le weekend de nos un an (!), il s'était fait beau, m'a emmené au restau, m'a raccompagnée, ma mise en pyjama bleu (et s'est moqué) parce que j'étais trop fatiguée, il m'a dit que j'étais belle, m'a carressé les cheveux et je me suis endormie en me disant que j'étais HEUREUSE.
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