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Le blog du coton tige
17 novembre 2005

Désillusion

Je déteste mon petit carnet violet. J'y ai raconté tous mes débuts avec Pedro. J'y ai relaté mes angoisses des premiers rendez-vous, mes instants d'euphorie, mes interrogations, mes doutes, mes souvenirs sexuels, j'y ai décrit sa tendresse, nos mots, son odeur...
Putain de merde.
Pedro et moi c'est fini.

C'est affreusement ridicule hein? Je balançais à qui voulait l'entendre que "s'enflammer c'est toujours tomber de haut" et que moua...j'm'enflammais pas... Tu parles! 15 jours de relation, trop d'engueulades, trop de larmes de mon côté, trop d'angoisse de tomber amoureuse (toujours de mon côté), et j'ai tout détruit.
Quand je lui disais: "tu sais Pedro, j'ai une réelle propension à tout détruire c'est plus fort que moi, je suis vraiment une dépendante affective", il me répondait "arrête tes discours de série B... c'est pas une fatalité, si tu as envie que ça change tu feras des efforts."
Il n'a pas su me prendre.
Je n'ai pas su le comprendre.
Est-ce moi qui ai tout gâché?
Hier il a encore décommandé car on s'est encore engueulé au téléphone...
J'étais dans une colère noire, je lui ai dis qu'il étais hors de question que je cours après lui, que j'avais besoin d'un homme qui m'apprécie autant que je l'apprécie, et que de toute évidence entre nous ça n'était pas le cas. Je lui ai dis que c'étais vraiment un connard, que bien évidemment contrairement à mes bonnes résolutions je m'étais emballé...
Je lui en veux.
Il m'a fait croire que je pouvais retomber amoureuse, que l'amour ça pouvait être beau, il m'a fait croire que je pouvais envisager une relation normale avec un type normal.
Il m'a fait rêver.
J'y ai cru.
Je ne sais pas si c'est lui qui a tout gâché ou moi qui ai tout détruit.
Suis-je folle?

Dans ma vie il y a toujours eu deux catégories d'hommes:

-   Les "Nestor-Jeannot": les hommes avec qui j'ai vécu des passions destructrices. Ceux que j'ai aimé à en crever, ceux qui n'étaient pas fait pour moi, ceux qui étaient profondément malheureux, ceux qui étaient infiniment intelligents, infiniment égocentriques, infiniment cultivés et fins. Ceux qui me dominaient. Ceux qui étaient très matures. Ceux avec qui j'ai eu une sexualité explosive, incroyable, inracontable. Les meilleurs coups du siècle, les plus tordus aussi dans leur fantasmes, ceux que je n'ai jamais cessé de désirer. Mais ce sont ceux aussi qui m'ont bousillés. Les relations que j'avais avec ce type d'hommes étaient des passions avec tout ce que ce mot peut sous-entendre d'immature et de destructeur.

-   Les "Raymond-"presque copain": les hommes qui m'ont rendues vraiment heureuses mais dont je n'étais pas vraiment amoureuse. C'est avec eux que je voudrai avoir des enfants. Mais pour ça il faudrait les faire... et je n'ai jamais désiré ce type d'homme. Grosse mésentente sexuelle. Eux me désiraient démesurément (car frustrés), moi je fuyais toute ombre d'intimité sexuelle. Ce sont des hommes incroyables, heureux et bien dans leur peau, intelligents, gentils, un peu immatures mais lucides, extrèmement sociables, populaires à souhait, drôles, des mecs bien quoi. Des mecs à épouser... Mais que je considérais plus comme mes meilleurs amis que comme des amants...

En rencontrant Pedro j'ai cru découvrir une nouvelle catégorie d'homme: un mec bien avec qui en plus j'avais une putain de sexualité.

Et bien non, je me suis encore planté, et je pense que je dois vraiment être folle pour tout détruire comme ça. Je vais brûlé mon petit carnet violet et aller fumer des clopes avec Meilleure Amie en maudissant cette sale race que sont les hommes .
Je suis tellement dégouttée...

Son dernier texto était:
"Je suis pas un enfoiré du tout,un peu bizarre peut-être, si t'étais dans ma tête tu comprendrais que je n'ai que de bonnes intentions envers toi, c'est toi qui a décidé d'un seul coup que tu prenais plus notre relation au sérieux que moi alors que c'est faux, et puis à partir du moment où on s'est engueulé une fois, je sentais venir la grosse engueulade qui ne sert à rien, faut juste qu'on soient plus calmes des fois, si t'as pas envie de me revoir alors je ne t'enverrai plus de textos, je n'ai pas envie de te faire tourner en bourrique."
Connard.

J'aurai préféré ne jamais le rencontrer pour ne pas vivre cette désillusion après deux semaines de bonheur à ses côtés.
Je hais les hommes.
Ne me parlez plus d'histoires d'amour ou de presque amour.
Sex only.

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Commentaires
L
D'accord avec LoganSan. CotonTige, avec tout le respect que je te dois, tu me sembles effectivement capricieuse, inconstante, déconcertante.... bref, ce que l'on pourrait nommer : une chieuse. Pardon. Le type de femme que l'on désire, que l'on dévore, avec qui c'est intense et court. Comme nu feu de paille. Car l'homme se lasse vite, et supporte difficilement une chieuse (encore pardon), si ce n'est pendant le temps de l'aveuglement amoureux. Temps qui raccourcit en fonction du degré de chieuserie. Alors l'homme fuit. Non sans avoir combattu, si vraiment il est accro. Et ton Pedro me le semble. Mais garde toi de le faire fuir. Stop la prise de tête. Laisse toi aller un peu... sans trop réfléchir.<br /> Enfin, ce que j'en dis.
R
T'es vraiment insupportable!
P
Encore une fois j'suis d'accord avec LoganSan... J'suis toujours d'accord avec LoganSan...<br /> Wolvy, un jour faudra qu'on ait une discussion toi et moi !!!
L
le titre est "fuir le bonheur" cela doit etre de birkin et non gainsbourg (l'habitude...)<br /> <br /> en tout cas fonce petite....
C
Merci pour vos conseils, surtout les conseils masculins, je suis agréablement étonnée, et je ne m'offusque pas, bien au contraire... tout ceci est infiniment CONSTRUCTIF.
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