Un sacré weekend.
Vendredi excellente soirée avec Nestor (encore un ex, allez lire les archives).
Pour me remonter le moral il m'a fait un dîner: blinis, saumon, crème fraiche, citrons (il a pensé aux citrons! n'est ce pas un mec épatant?!), chèvre chaud sur toast, kinder bueno et champagne. (bon je bois pas, mais pour le reste c'était parfait).
Il est aux petits soins avec moi, me traite comme une princesse, m'écoute pleurnicher sur mon sort, me fait relativiser, mange le tour des kinder bueno et me laisse la crème, me colle devant son film préféré Lost in Transalation (film magnifique), me fait prendre un bain, me borde, et me fait même un bisou sur le front en me disant "si si Coton Tige, la vie est belle".
Et je le crois sur parole.
Le lendemain il m'envoit un texto digne du top trois de mes meilleurs textos:
" Tu as un taf, des amis, tu es belle, pleine de charme et de vie, tu es décalée... Tu vas sans doute tomber sur 150 trous du cul avant de rencontrer celui qui t'aimera et qui verra tout ça en toi. Lui et seulement lui sera le bon et j'ajouterai même qu'il aura beaucoup de chance... alors fais moi confiance et souris."
A lire et relire, je vais l'écrire sur mon ardoise dans ma cuisine.
Samedi je vais à la Défense me teindre en châtain (voir les photos ci-dessus): ça faisait partie des choses à faire sur ma liste au cas où Pedro me largue (il m'aimait beaucoup en blonde, alors pouf me voilà presque brune! bien fait)
Et puis en sortant de chez le coiffeur pouf, je me fais piquer mon porte monnaie (avec carte bleue, carte vitale, carte d'identité, et boucles d'oreilles en or de ma maman dedans).
Panique. Il faut que je fasse opposition sur ma carte bleue.
Et pouf j'ai plus de batterie.
Zen.
Juste le temps d'entendre les sonneries des téléphones de "presque copain", Raymond, ma soeur, ma mère, Meilleure Amie (l'équipe de choc). Aucun ne décroche.
Je rentre chez moi aigrie. Et le mot est faible.
J'arrive dans mon studio, insulte mon chat, branche mon chargeur, appelle le numéro d'opposition carte bleue. J'attend. Le monsieur "fait sa recherche". Vous avez le code de l'établissement? Elle est dans quelle ville votre banque? A quelle heure vous vous l'êtes fait voler? Et la couleur de votre slip?
Et pouf la communication se coupe.
Plus de crédit.
Zen.
Dix minutes sur un 0800 ça a désintégré mon crédit de téléphone.
Me voilà seule, chez moi, sans portable, sans carte bleue pour appeller d'une cabine, il est 21 heures, on est samedi soir et mes voisins sont partis faire la fête.
Putain de merde.
Meilleure Amie m'apelle. Bénies soient les meilleures amies. Les choses se résolvent.
Elle m'explique qu'Ejaculateur Précoce vient de la larguer. On décrète la nécessité d'une soirée pouf.
La Favela Chic. (ya que moi qui connait pas ou quoi?)
Je repère le Joli Etranger.
Je déprime car Pedro me manque.
Deux-trois coups de mini jupes plus loin et hop, Joli Etranger Hollandais, 24 ans, en doctorat de géopolitique, m'embrasse. On flirte. Il a un prénom imprononçable à coucher dehors.
Je dors chez Meilleure Amie. Pedro me manque. Il me manque, il me manque, il me manque.
A tel point que je lui dis par texto.
Dimanche matin il m'apelle, on s'embrouille, on ne se comprend pas.
En gros je lui plais à tous point de vue mais je l'opresse car je suis hystérique, dépendante affective, que je ne laisse pas de place au hasard dans ma vie, que tout est planifié, car j'ai besoin d'être sécurisée. Il a peur qu'à terme je souffre et qu'il souffre.
Je raccroche en larmes et réveille Meilleure Amie qui, la tête dans le cul, m'assure que non je ne suis pas folle, que ça n'est pas un échec, juste qu'il est pas fait pour moi.
Je vois "presque copain" dimanche aprèm: on s'engueule.
Le soir Pedro me rapelle et veut me voir Lundi soir. On discute plus posément.
Il me dit: je sais que ta couché avec Jeannot.
(...euh...bon ok ça je vous l'avais pas dit...)
Au début j'ai nié puis j'ai avoué, oui effectivement jeudi soir, juste après que Pedro m'ai largué j'ai passé la nuit avec Jeannot. Et c'était nul. Techniquement nul, autodestructeur biensûr, une vengeance de midinette. Ridicule.
Et je dis également à Pedro que je suis sorti avec Joli Etranger Amsterdameur en boite samedi.
Il répond que ça le fait chier pour Jeannot mais qu'il le savait,et il rit pour l'Amsterdameur.
(les mecs sont parfois de grands mystères)
Il me fait remarqué que j'ai pas perdu de temps... Je lui précise que j'ai été fidèle pendant notre relation, que je ne me serai jamais permis de le tromper et encore moins de lui cacher. Que si j'ai fait ça c'est uniquement par dépit, parce qu'on était séparés.
Là, il me dit que pour lui c'était pas vraiment-vraiment fini nous deux....ah bon?
bah oui ça fait que quatre jours m'a-t-il précisé...
Je lui explique que si j'avais eu le moindre doute sur la réalité de notre rupture je ne serai jamais sorti avec un type en boite et encore moins je n'aurai recouché avec Jeannot...
Il me dit que je lui ai manqué.
Que d'habitude les nanas le saoulent rapidement et que lorsqu'il les revoit il est angoissé.
Il me dit qu'il a été surpris que je lui manque autant...
Il veut me voir ce soir... je ne sais pas pourquoi, si il veut se remettre avec moi ou pas, je suis un peu perdue...
Bilan: semaine dernière éprouvante:
- Mardi: je me suis embrouillée avec Meilleure Amie
- Jeudi aprèm: je me fais plaquer par Pedro.
- Jeudi soir: je couche avec Jeannot.
- Samedi: je me fait piquer mon porte monnaie.
- Samedi soir: je flirte avec un Amsterdameur en boîte.
- Dimanche: je m'engueule ave Pedro le matin, je m'embrouille avec "presque copain" l'après-midi, Pedro m'apelle le soir et j'ai l'impression qu'il veut continuer avec moi (ou alors je me fais des films).
Pffff....pourquoi tout est si compliqué dans ma vie?
Promis cette semaine je vais essayé de faire en sorte qu'il ne se passe absolument rien.
J'arrive plus à suivre ma propre vie.
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